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100 % métis, le documentaire touchant de Jérémi Nureni

Jérémi Nureni est un journaliste touche-à-tout. Après un documentaire sur la grossesse de sa femme, il réunit quatre métis d’origine africaine pour un documentaire sonore : 100 % métis. Hébergé par Arte Radio, cette œuvre de 40 minutes laisse la parole à quatre métis : Adelaïde, Renée, Karim et Peter. 

Jérémi, Pourquoi as-tu fait ce documentaire ?

documentaire d'Arte Radio réalisé par Jérémi Nureini.

documentaire d’Arte Radio réalisé par Jérémi Nureini.

C’est le rédacteur en  chef D’Arte Radio qui a eu l’idée. Il est avec une Parisienne d’origine marocaine… c’est lui qui s’est dit « pourquoi on ne laisse pas la parole aux métis ?  »  Du coup quand il m’a proposé ce sujet je me suis dit » est-ce une communauté ? Le métissage est-il la solution au problème identitaire ? » J’ai voulu laisser parler ceux qui le vivent.

Est-ce qu’il y a une pression autour du métissage ?

Oui il y a une certaine pression autour du métissage pour les métis. On les voit comme l’avenir, comme porteur de quelque chose. On a fait ce sujet en se disant on a toujours dit que les métis sont tous autour de nous. En fait le seul métis dont on parle c’est Yannick Noah parce qu’il fait des chansons sur le sujet. Et aujourd’hui on peut entrevoir un changement de situation autour du métissage.

Comment ça ?

A une certaine époque le métissage était vu comme une solution. Aujourd’hui c’est un peu différent, on voit les générations identitaires ou encore  les idéologues façon Zemmour  qui nous vendent que le culte du métissage est un leurre. Il y a le livre Maudits métis  de Bertrand Dicale qui prend cette hypothèse du métis dans une période comme celle que l’on vit en ce moment. Si cette situation pesante va plus loin, les premiers qui vont en pâtir ce sont les gens de double culture alors qu’à une époque c’était vu comme la solution.  Karim le dit avec ses mots : le métissage peut être lourd à porter et aujourd’hui, il peut devenir un contre-exemple.

Il y a une différence entre ceux dont le métissage se voit et ceux dont  le métissage se voit pas ?

Pour ce documentaire radio, je suis allé chercher quatre métis d’origine africaine, ceux dont le métissage se voit sur leur figure. Les questionnements identitaires sont les mêmes à chaque fois. Alors que ce ne sont pas forcément les mêmes profils, ni les mêmes histoires.

Ces questions identitaires elles sont marqués parce qu’ils ont une couleur différente, chez ces gens là, cela se voit. Ton métissage t’est renvoyé à la gueule par le miroir et par les réflexions des gens. C’est la particularité de mes interviewés. Deux des métis sont nés dans leur pays d’origine. Celui qui est d’origine sénégalaise y allait tout le temps et l’autre non. Et ils arrivent régulièrement aux mêmes réflexions.

Finalement ces questions tout le monde se les pose sauf que pour un métis il y a besoin de les justifier : soit en affirmant « je suis comme vous donc laissez-moi tranquille » soit de dire «  je suis différent, en quoi cela te gêne ?» et parfois on te dit « aaah tu vas faire l’Africain alors que t’es un petit français »

Dans ton documentaire on sent que la question « d’où tu viens » implique beaucoup de choses…

En général les gens te posent tout le temps la question d’où tu viens. Moi cela m’arrive tout le temps… en plus les gens font des hypothèses sur ton origine. Par exemple moi, je suis 100 % métis : mon père est somalien et ma mère française. Et je  ressemble à un Marocain. Du coup il m’arrive de devoir dire à des personnes d’arrêter de me parler en arabe marocain et ils ne me croient pas. Les Vieux surtout, ils sont persuadés que je suis marocain… bon ça peut devenir pratique parce que  tu peux avoir des bons prix au souk de Marrakech ! Mais tu dois toujours te justifier d’où tu viens : ça fait partie de toi.

La question « D’où tu viens » semble engendrer pas mal de cristallisation…

Ca dépend du contexte et comment c’est posé. Dans le cadre d’une tactique de drague c’est lourd. C’est normal quand on parle de soi, mais quand c’est la première question qu’on te pose cela renvoie à «  t’es pas de la même couleur que moi ».  C’est une question qui peut être malsaine et ça peut être une bombe à retardement car ce que les gens voient c’est l’altérité, la différence. Et puis parfois cela part d’une curiosité  positive, on se dit « on va pouvoir parler de nos cultures. »

Dans ce documentaire radio, ce n’est qu’au bout de la vingtième minute que je laisse les interviewés dire d’où ils viennent. Pendant un moment l’idée était de parler de nuancer comme pour la peinture. On a commencé par leur faire dire leur couleur mais dans le sujet, j’ai mis 18 minutes avant de leur faire dire d’où il venait, justement pour arriver à cette question  et ainsi  voir si c’était important. La conclusion, c’est que  oui c’est important, mais tu peux discuter de premier abord de la biculturalité de quelqu’un sans savoir d’où vient la personne.

Quelles sont les principales conclusions que tu as pu tirer de tes interviews ?

Déjà il n’y a pas de schémas précis, pas de moules, il y a des histoires communes et des effets miroirs entre chaque métis. Le métissage est une force parce que c’est une capacité d’adaptation, une facilité à  découvrir l’autre, d’accepter l’autre. Mais c’est aussi une difficulté parce que cela amène des questions identitaires fortes. Il faut se justifier par rapport à des racistes ou que se positionner par rapport a des mecs qui sont 100% français ou africains d’ailleurs. Ce sont des questions qui sont toujours délicates  et compliquées même si on a une vie facile par ailleurs.

Ensuite ce n’est pas une communauté, c’est un ensemble. Comme le dit Karim c’est un chapelet de petites histoires, des trajectoires qui ne créent pas une communauté.

Mais surtout le truc fondamental et la conclusion à laquelle je suis arrivé, c’est que c’est avant tout l’histoire des parents. En fait, il faut arrêter de me prendre la tête parce que ce n’est  pas mon histoire. Le métissage c’est ce que je suis, mais c’est surtout l’histoire d’amour de mes parents. Mon père est Somalien. Il est arrivé en France en 1971 pour devenir médecin. Il ne parlait pas français et c’est ma mère qui lui traduisait les cours, c’est comme cela qu’ils se sont rencontrés.

Cela fait partie de notre histoire. Cela nous constitue mais on ne peut pas être restreint à ça,  à notre double culture, à  notre métissage. Et en fait la question «  d’où tu viens » c’est surtout cela : c’est entrer dans l’histoire intime de ses parents. C’est une des interviewées qui le dit. « Je ne vais pas te dire d’où je viens ça revient à raconter l’histoire de mes parents et on se connaît pas. ».  C’est l’histoire d’un couple avant tout. Et pas forcément une histoire qui nous définit.

En écoutant les différentes histoires on voit aussi se dresser un tableau sur la connaissance de soi. 

Oui  et c’est Peter, le Slovéno-Somalien qui en parle. Il a longtemps eu de nombreuses interrogations à propos de qui il était. Et il s’est rendu compte que l’important ce n’est pas forcément d’où l’on vient, mais où l’on va.  C’est en s’étant rendu compte de cela qu’il avance.

Il s’est aussi rendu compte que son identité française évolue. Il est arrivé à être en paix avec le fait que pour lui c’est normal qu’il se recherche. Le principal problème, c’est de voir que c’est une question qui est en soi et qui fait partie de ta vie. Cette dualité nécessite toujours une recherche et le besoin de te situer par rapport à  cela. En fait, lui comme beaucoup d’autres on a fait un long voyage vers soi même et maintenant qu’on s’est retrouvé on sait où l’on peut aller. Mais les personnages le disent bien mieux que moi.

Pour écouter ce documentaire radio : https://www.arteradio.com/son/616484/100__metis/


Vanessa Paloma, la identidad plural de la música árabe-andalusa.

Vanesa es colombiana, americana, marroquí y judía. Vive en Casablanda en Marruecos.  Su paso por la vida la llevó a cantar  repertorio árabe.andaluz de la comunidad judía de Marruecos.  Su historia, su identidad, representan en ella un “puente entre los pueblos”

 

Sentada frente a Vanessa, siento que ella  libera una gran unidad. Ella afirma “es un verdadero viaje, durante mucho tiempo todo eso muy por separado.  Ahora yo siento la una unidad.  Uno puede ser colombiana, americana, judía, con una conexion con Marruecos y el corazón de Jerusalén. Uno define lo que quiere ser.

VanessaVanesa estaba de paso en París en noviembre a propósito de un concierto con el grupo Kinor David. Conformado por hombres judío-marroquíes, este grupo canta en hebreo y en árabe.  Ella estaba vestida con traje tradicional, con un largo manto y traje de luces. Es la una mujer del grupo y una de las únicas del mundo en cantar en haketia, una lengua de la comunidad judía del norte de Marruecos, siendo una lengua que combina el español antiguo, el hebreo y el árabe.

La música árabe-andaluza es un fuerte componente de la identidad marroquí. Después del fin de Al-Andaluz en 1492, los judíos expulsados de España aportaron a Marruecos, el repertorio de la música judeo-andaluza.  Para Vanessa, cantar con este grupo le permite “conectarse con su historia” así como también aportar una piedra más al edificio del acercamiento entre los pueblos, de hacer parte de la historia multicultural de Marruecos.

Nacida en Estados Unidos en 1971, Vanessa fue educada en muchos países: Colombia, Puerto Rico e Israel, donde ella vivió durante un año. Fue en ese momento en donde se acerca a la fe judía y retoma la práctica porque “es importante dándole una estructura y conectándola a la tierra. Su familia materna esjudíoo-marroquí, originarios de Tetuan. en 1960 ella deja Marruecos. Luego de un largo periplo,escoge  Colombia como su destino final.

La música árabe-andaluza llegó a ella cuando se instaló en Estados Unidos. el país de su padre.  “Instalarme allá fue un choco, tuve que reapropiarme de mi identidad americana”.  En los Estados Unidos ella estudió con discípulos de Abdelkrim Rais, gran maestro marroquí de la música árabe-andaluza. En 2007 gana una beca Fulbright para estudiar En Marruecos  los cantos y la espiritualidad de esta musica.

Varias generaciones después de la partida de su familia materna, Vanessa llega a Tánger. “Fui a Marruecos porque había muchos hilos que debía conectar entre si, para construirme una unidad” dice ella.  Hoy vive allí y  contrajo matrimonio. Cinco generaciones después de la partida de su familia, ella tuvo sus hijos en Marruecos. De alguna manera, los hilos se conectan. Vanessa es totalmente colombiana, americana, judía y marroquíe. Toda esta evolución “Es el reencuentro de todos mis diversos intereses y es algo muy interno de mi historia”, afirma ella. Al contacto del repertorio judío-marroquí, Vanessa emprende investigaciones antropológicas, trata de comprender, de analizar ese lenguaje y los genes que lo componen.  “Es gracioso porque yo vengo de una gran familia de antropólogos en Colombia y es una cosa que siempre rechacé y ahora me veo aquí en Marruecos, haciendo lo mismo que ellos”. Ella quisiera escribir un libro sobre la investigación, es una tesis que prepara en INALCO sobre la voz de las mujeres y su identidad en el repertorio judeo-marroquí.

Frente a tantos lugares, viajes, descubrimientos y frente a las cinco lenguas que ella habla, yo me pregunto cuál será su relación con cada lengua?, las ve ella de la misma forma? No, el español es el de el amor, de la creatividad; el inglés es el de el rigor intelectual; el hebréo es el de la espiritualidad y el francés y el árabe son los de su cotidianidad en Casablanca.  Ella ama todos los idiomas que habla, son SUS idiomas.  Cada uno de ellos la ayudan a comprender que hay muchas maneras de comprender el mundo y todas esas formas son válidas, tienen su propia riqueza y belleza- “Si uno hace el esfuerzo de comprender la lengua de cualquier otro, uno puede abrirse a otros mundos de los que uno no sospechaba. Y es un regalo poderlo hacer.

¿Qué hará Vanessa en el futuro?, continuar su tesis inclinándose sobre la historia y el repertorio árabe andaluz de Portugal.  “Siento que tengo espacio para aprender el portugués”

La entrevista se termina en español.  Salgo del café preguntándome ¿qué fue lo que retuve de este intercambio? Ella es colombiana como yo y no es por eso que me sentí cercana a ella. Vanessa me recuerda un libro: “Las identidades asesinas” de Amin Maalouf.  Ella es el ejemplo de lo que el autor demuestra: “ la identidad no dar de una vez por todas, ella se construye y se transforma a lo largo de la existencia”.  Ella tiene una identidad múltiple, abierta, lejos del individualismo de la sociedad.Un identidad que se enriquece de cada aporte de su historia, de cada lengua que habla. Ella irradia paz.

Vidéo :  Vanessa Paloma- Primo Rabbi

Blog de Vanessa : https://vanessapaloma.blogspot.fr/

 web : https://www.vanessapaloma.com/


Vanessa Paloma, l’identité plurielle de la musique arabo-andalouse.

Vanessa est colombienne, américaine, marocaine et juive. Elle vit à Casablanca au Maroc. Son parcours de vie l’a amenée à chanter le répertoire arabo-andalou de la communauté juive marocaine. Son histoire, son identité représente à elle-seule un « pont entre les peuples ». 

 Lors de l’interview, Vanessa dégage vraiment de l’unité. Elle l’affirme «  c’est un véritable voyage, pendant longtemps j’ai senti tout cela assez séparément. Aujourd’hui vraiment je ressens une unité. On peut être colombienne, américaine, juive avec un connexion au Maroc et le cœur à Jérusalem. On défini qui l’on veut être »

crédits : Facebook de Vanessa Paloma
crédits : Facebook de Vanessa Paloma

 Vanessa était de passage à Paris en Novembre pour un concert avec le groupe Kinor David. Composé d’hommes juifs marocains , cet ensemble  chante en hébreu et en arabe. Elle était habillée de manière traditionnelle, avec une longue coiffe et des habits de lumière. C’est la seule femme du groupe et une des seules au monde à chanter en haketia, une langue de la communauté juive du Nord du Maroc, un langage qui combine l’ancien espagnol, l’hébreu et l’arabe.

 La musique arabo-andalouse est une composante forte de l’identité marocaine. Depuis la fin de l’Al-Andalus en 1492, les juifs expulsés d’Espagne ont apporté au Maroc,  le répertoire de la musique judéo-andalouse. Pour Vanessa, chanter avec ce groupe lui permet de « se connecter à toute son histoire » mais aussi d’apporter sa pierre à l’édifice du rapprochement entre les peuples, de faire partie de l’histoire multiculturelle du Maroc.

 Née aux Etats-Unis en 1971, Vanessa a été élevée dans plusieurs pays : la Colombie, Porto Rico et Israël où elle y a vécu pendant un an. C’est à ce moment là qu’elle s’est rapprochée de sa foi juive et entamé la pratique car « c’est important, cela [lui] donne une structure, cela [la] connecte à la terre »Sa famille maternelle est juive marocaine, originaire de Tétouan. En 1860, elle quitte le Maroc. Après un long périple, c’est la Colombie qui est choisie comme destination finale.

 La musique arabo-andalouse est venue à elle lors de son installation aux Etats-Unis, le pays de son père. « M’installer là-bas a été un vrai choc, j’ai du me réapproprier mon identité américaine ». Aux Etats-Unis elle a étudié avec des disciples de Abdelkrim Rais, grand maître  marocain de la musique arabo-andalouse. En 2007 elle gagne une bourse Fullbright pour étudier ces chants et leur spiritualité au Maroc.

 Plusieurs générations après le départ de sa famille maternelle, Vanessa débarque à Tanger « je suis allée au Maroc car il y avait beaucoup de fils que je devais apprendre à connecter entre eux, pour me construire une unité » dit –elle.  Aujourd’hui elle y vit et s’y est mariée.  Cinq générations après le départ de sa famille, elle a eu ses enfants au Maroc. La boucle est bouclée d’une certaine façon.  Vanessa est pleinement colombienne, américaine, juive et marocaine. Tout ce cheminement « C’était la rencontre de tous mes intérêts divers et c’était quelque chose de très interne à mon histoire » affirme-t-elle.  Au contact du répertoire judéo-marocain, Vanessa se prend à faire des recherches anthropologiques, cherche à comprendre, à analyser ce répertoire et les gens qui le composent  » C’est drôle parce que je viens d’une grande famille d’anthropologues en Colombie et c’est quelque chose que j’ai toujours rejeté..et me voilà au Maroc à faire la même chose ! » Elle voulait écrire un livre sur sa recherche, c’est finalement une thèse qu’elle prépare à l’INALCO sur les voix des femmes et leur identité dans le répertoire judéo-marocain.

 «  Je suis le résultat de ce processus historique et j’ai en moi différentes parties de tous les endroits d’où je viens, de toutes les langues que je parle » Haketia et judéo-espagnol pour le chant, anglais, espagnol, hébreu, français et Darija, l’arabe dialectal marocain, Vanessa parle toutes ces langues, les mélangent parfois. Lors de l’interview en espagnol, des mots d’anglais ou de français se glissent pour expliquer certaines choses, intraduisibles.  En écoutant son récit, ce passage d’une langue à l’autre me semble tellement naturel.

Face à autant de lieux, de voyages, de découvertes et face aux cinq langues qu’elles parlent, je me demande qu’elle est sa relation avec chaque langue ? Les voient-elles de la même façon ? Non  l’espagnol est celle de l’amour, de la créativité.  L’anglais celui de la rigueur intellectuelle. L’Hébreu celui de la spiritualité. Le Français et l’arabe celui de son quotidien à Casablanca. Elle aime toutes ces langues — ou plutôt SES langues, les siennes. Chacune d’elles l’aident à comprendre qu’il y a plusieurs façons d’appréhender le monde, et toutes ses façons sont valides, ont leurs propres richesses et beauté. « Si on fait l’effort d’apprendre la langue de quelqu’un d’autre, on peut s’ouvrir à d’autres mondes qu’on ne soupçonnaient pas. Et c’est un cadeau de pouvoir le faire ».

Que va faire Vanessa à l’avenir ? Continuer sa thèse, et se pencher sur l’histoire et le répertoire arabo-andalou du Portugal :   » Je sens que j’ai encore de la place pour pour apprendre le Portugais. »

L’interview se termine, toujours  en espagnol. Je ressors du café en me demandant : qu’est-ce que j’ai retenu de cet échange ?  Elle est colombienne, comme moi, et pourtant ce n’est pas par ce biais -là que je me suis sentie proche d’elle. Vanessa me rappelle un livre : « Les Identités Meurtrières » d’Amin Maalouf. Elle est l’exemple même de ce que l’auteur démontre : « l’identité n’est pas une donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l’existence ».  Elle a une identité multiple,  ouverte, loin de l’appel au communautarisme de nos sociétés. Une identité qui s’enrichit de chaque apport de son histoire, de chaque langue qu’elle parle.  Elle irradie la paix.

Vidéo :  Vanessa Paloma- Primo Rabbi

Blog de Vanessa : https://vanessapaloma.blogspot.fr/

Site web : https://www.vanessapaloma.com/


A Propos

« Quand j’étais petit il n’y avait pas d’arabes, de juifs ou de Noirs, il n’y avait que des copains »

Cette phrase lue sur Facebook  cet été m’a fait réfléchir. Je m’appelle Isabel Beguin Correa, je suis une journaliste de 29 ans et je ne reconnais plus le pays dans lequel j’ai grandi.

Cet été, j’ai vu des manifestations remplies de propos antisémites.J’ai vu des « morts aux arabes » sur des murs Facebook.J’ai voulu vomir devant tous ces éjaculateurs précoces du clavier qui pensent que toutes les opinions se valent. J’ai voulu supprimer tous ceux qui ne parlaient pas de paix.J’ai des amis proches qui ont été particulièrement touchés par tout cela. Dans la cour de récré je les aurais défendus.Face à autant de haine, je veux partir, fuir ce pays que je ne reconnais plus.Je veux me retirer de tout cela, éteindre les réseaux sociaux et ne plus voir cette France qui se déchire. Notre société est malade : on oublie d’aimer son voisin, son prochain comme on s’aime soi-même.

Et si on faisait la paix ? Si on décidait de revenir à cette phrase de cours de récré ? Cette phrase qui nous faisait oublier toutes les disputes. Je veux partir de là. Faire la paix. Entre nous, avec soi-même, avec son voisin et peut-être faire la paix avec la société.

Dans ce blog, je veux aller à contre-courant de ce système. Je veux parler de ce qui nous rassemble. Je veux décliner la PAIX sous toutes ses formes.

Bonne lecture et surtout que la Paix soit avec vous !

Isabel

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